dimanche 24 août 2008

" You'll Never Fumigate The Demons"

Le meilleur moyen de vivre autre part que dans la réalité. N'oubliez jamais ça. Bien sûr que j'ai traîné des pieds. Après Burton, comment en serait-ce autrement? Même si... Le maquillage était une sacrée promesse. Ok, soupir de renoncement, allons-y pour le maquillage alors. Le titre de ce nouveau Batman, impossible de s'en souvenir. De toute façon, dites "Batman", tout le monde verra de quoi vous parlez. Evoquons d'abord ce qui été attendu, à la pelle. A savoir, une tonne d'effets spéciaux, de haut niveau; le film d'action a décidement atteind un niveau de réalisme presque effrayant. La bande-son y est pour quelque chose, musique sobre et bruits de chocs répercutés avec un niveau sonore au-dessus de la moyenne. Et oui, pour ceux qui se posaient la question, Batman a une jolie moto et des muscles gros comme ça. Et, oui, on a bien le droit à un happy end inévitable. Teinté cependant d'une bonne couche de noir. Merci, pourquoi ais-je traîné des pieds? La mise en scène est soignée, le scénario moins naïf que la plupart des blockbusters. Ce n'est pas parce que les filles sont jolies que cela les sauvra. Ce n'est pas parce que les gentils ont un brushing blond qu'ils sont protégés. Batman est un héros bien fade, tiraillé entre des problèmes métaphysiques bien connus ( merci Spiderman qui se fait les mêmes crises existentielles ) à savoir: suis-je bon ou mauvais? Suis-je un héros ou un raté? On s'en fout pas mal Bat, mais c'est pas grave, continue. Tu ressemble un peu à un amas de pâte à modeler dans ton costume moule-boule, mais accroche toi, et vole depuis les immeubles.Inutil de vous dire que la plus grande force du film réside dans le personnage du Joker, sorte de marionnette décharnée qui aurait brisé ses fils pour mieux remanier le monde à sa vision. Et envoyer le beau gosse (??!!) de la ville se défigurer et lui réclamer sa rédemption. Cela ne vous rappelle rien ? Après tout, Heath Ledger avait recconnu s'inspirer de lui pour jouer son personnage. La preuve résidant dans une crispure caractéristique de la machoire et une manière particulière de plonger ses doigts noirics dans sa chevelure bordélique pour tenter d'y mettre de l'ordre. Et cette habitude aussi d'observer avec obsession sa propre image enlaidie à l'infini par la télévision. Arrêtons là les comparaisons, ce serait dédaigner le talent déployé par Heath Ledger pour créer un Joker qui déboulonne en beauté celui instauré par Jack Nicholson. Autant le Joker de Burton était un vrai clown, souriant de tout son visagee lisse et s'éclatant dans sa contre-culture, autant celui planté par Ledger est d'un désespoir terrifiant.Tics nerveux secouant sa bouche tordue, langue qui se tortille, douée d'une vie propre. Démarche écrasée par sa veste violine, voix croassante et inflexible l'instant d'après, le bonhomme est multiple et surprenant. Le film relate la transformation de cette "bête de foire " en un assassin le plus fascinant de l'histoire du cinéma (et je pèse mes mots). Qui rie à son propre tragique et est là non pas pour montrer à la face du monde sa noirceur mais pour révéler à tous le véritable visage du genre humain, dont la couche de verni commence elle aussi à fondre sur les joues en barbouillant les joues. On retrouve un peu du Fight Club dans le message de joyeuse anarchie qui pointe timidement sur la pellicule. Sauf que le Joker est encore plus crédible que Tyler Durden, un vrai personnage de tragédie. Un autte genre de héros qui prend plaisir à se jetter tout droit dans un mur. Le seul personnage vraiment humain dans tout le film, humain dans toute sa complexe psychose.





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2 commentaires:

Cauli a dit…

Miraaaaaaaaaaaacle nous pouvons lire =D =D

Cauli a dit…

et ba justement je suis allez voir cette histoire de cinémanga et qu'elle était la dernière histoire affichée ??? la tienne !! du coup c'est la première que j'ai vu =D