samedi 19 avril 2008

"And Everywhere, I'm Walking Like A Cyclop, But Don't Mind Me"

Article coup de gueule-rêveur pour changer...



Donc, pour ceux qui n'avaient pas suivie, je suis partie en Irlande, et je suis revenue plus fan des Libs que je ne l'étais, ce qui semble assez dur à imaginer. Maintenant, ça prend des proportions vraiment inquiétantes...pour mon entourage, moi ça me va très bien, si ce n'est que maintenant j'ai la facheuse habitude de fixer le vide sans m'en rendre compte, mais passons, les effets secondaires ne sont pas le plus important.





L'occasion donc de rappeler le talent et le génie des Libertines, mais c'est autre chose encore dont je voulais faire part, voyons....En fait, ça me saoule de faire des effets de style, je voudrais juste tout balancer, comme ça, comme ça vient...de toute façon je serais incapable de vous retranscrire la place qu'occupe nos trublions anglais dans ma vie.






Erm, et me voilà à vivre des heures avec une seule musique dans la tête, une poignée d'images devant les yeux et une énorme boule, mi-joie mi-envie de hurler, voir de pleurer, au ventre. Tout y est, les accords parfaits, les paroles incandesceantes, l'histoire tragique de deux hommes à la relation compliquée...Sauf qu'ici tout est naturel, ce n'est pas un rôle, pas un genre qu'ils se donnent. c'est l'innocence et la pureté au milieu des hordes de calculateurs. Et puis, il faut les voir jouer, désespérés, secouant frénétiquement leur guitare comme si les 5 minutes qui leur restait à vivre en dépendait. Mais comment c'est possible? Est-ce seulement possible? Et comme à chaque vision, c'est l'univers sordide et pitoyable dans lequel on évolue qui s'éloigne et disparait, remplacé par un paysage de sons, de mots, et de gesticulations. Déconnectée, c'est le seul état que je connaisse quand j'écoute les Libertines. Déconnectée et pourtant si vivante, plus que je ne le suis jamais dans la vie.




Et puis il y a ces deux génis là, aux idéaux de vie décalés, romantiques dandys, vivant dans leur monde, chantant quand il faudrait parler. A la maturité impressionnante, et pourtant simples, fous et gamins quand ils veulent. Purs, toujours. Comme si l'imbécilité humaine ne pouvait venir ternir leur relations. Faux, mais peu importe, on y croit. On y croyait...Je ne verserais pas dans le cliché en disant qu'ils étaient mieux ensembles, et qu'ils n'auraient jamais du se séparer...Tout le monde le sait ça. Et quand j'écoute Babyshambles, ou les Dirty Pretty Things, je me dis qu'ils ont bien fait. Non, ces deux groupes ne sont pas la copie conforme des Libs: chacun tend le style des Libs à son extrême: Carl et ses guitares fracassantes, Pete au style plus bucolique. maislà, tout s'étiole...













Coup de gueule donc, qui arrive. Envers Monsieur Doherty, que je soutiens pourtant envers et contre tout. Pour moi, dans la séparation des Libs, le coupable est Carl, qui se range de l'avis des deux autres. Je dis pas, les Libs, c'est eux quatre, mais reconnaissez quand même que c'est surtout Peter et Carlos. Carl, donc, je disais, qui pose des ultimatums au lieu d'essayer de comprendre. Il a quand même toujours eu un statut de privilégié, charisme incroyable, belle tête, voix torride. Pete, c'était le chiot fou, à la coiffure extravageante, au visage enfantin, qui fournit la plus grosse partie des paroles et ne récolte que les miettes. Merci les maisons de disque, surtout celle-là, qui détruit un couple de génies et nous pond un Best-of au bout de deux albums...Donc, je disais, le seul moyen qu'a trouvé Pete pour s'exprimer par lui même et nous plus par l'entité Petécarlienne, c'était la drogue. Discutable, mais voilà, quand il y a un appel au secours, personne ne répond. Bref, ceci pour dire que les Babyshambles sont pour moi nécessaires, l'occasion pour Pete de s'affirmer par lui-même.




Jusque là tout va bien, il a un peu de succès, parce que c'est Pete Doherty quand même, il dénigre Carl, ce qui est moins sympa vu que son groupe est quand même très bon. Babyshambles donc, au style brouillon et jubilatoire, Pete n'a rien perdu de sa verve. Puis...rencontre avec la fameuse mannequin aux longues jambes, et ils s'accrochent comme deux sangsues. Le début de la fin, mais alors en beauté. La jeune innocente -laissez-moi rire- donc, qui entame la spirale infernale au bras de l'hideux junkie. Pat est viré, remplacé par Mike, cet espèce de tête de pervers assassin profiteur. Et Pete fait la une des torchons, la drogue appelle la gloire qui appelle la drogue, tout ça de façon malsaine. J'aimerais juste faire remarquer ceci: sa relation avec Pete a permis à Kate de s'en sortir égale à elle-même, mais avec en plus une quantité de contrats astronomique. Par contre, Pete avant-après...a se taper la tête contre un mur. Entre temps, Heidi Slimane ramène son appareil, fait des photos sublimes, et tous les magazines de mode transforment Pete en une icône hype et branchée, en effaçant tout la complexité de son être pour en faire un produit standartisé: "rockeur", "poète maudit", "dandy", sauf que le sens de chacun de ces mots est dénaturé. Et voilà, aujourd'hui Pete part un bon bout de temps en prison - en espérant que du coup, la fièvre qi l'entoure va baisser- et on peut voir de plus en plus de fashions écouter Babyshambles, mais alors attention, que Delivery. Dernier coup de poignard en date: c'est , lisez les commentaires..."j'kiffe c'te chanson", nan mais sans déc', ON EST OU LA?J'en peux plus, je vous jure que je fais une overdose, de tous ces talents vulgarisés. Et de tous ces paris sur la date de sa mort, les remarques du style "dans 5 ans il crève d'une overdose et on aura la paix, tout le monde l'aura oublié". Mais merde, on parle du même homme là? Une galerie parisienne va exposer les oeuvres de Doherty et vous savez quoi? je ne sais même pas si j'ai envie d'y aller. Si c'est pour croiser journalistes de mode et blondasses standards, à quoi bon? Alors Pete, par pitié, arrête. Souviens-toi que tu as des adeptes que tu as totalement boulversé au plus profond de leur être, tu leur a fournit la réponse à leur existence. Ais un peu pitié pour eux qui souffrent de t'avoir suivi et défendu envers et contre tout et qui se sentent aujourd'hui délaissés, avec la désagréable impression de s'être fait avoir. Si tu préfère la gloire éphémère au côté de canons sans cervelle et sans culture, sans assez de recul pour comprendre ton existence et ta révolte plutôt que l'adoration de tourmentés qui te suivront jusqu'au bout, même si tu deviens un chanteur de rien du tout dans le métro, libre à toi. Mais souviens-toi des guerilla gigs, des albions rooms, et réfléchis un peu au public que tu te choisis.Parce que tu es n'es pas n'importe quel clampin, tu es Pete Doherty.









Oui, oui tout celà est déprimant. Et bien sûr, je me suis encore emballée sur trois pages, Simone va chercher tes calmants au lieu de parler de Pete.



Tsss ça ça me suffit. Trust him, hope and believe.


Sinon, Simone signale gentiment mais fermement à ceux qui se reconnaîtront que son style a beau être pourri, c'est quand même son style. Elle aimerait donc que ceux qui avaient une façon d'écrire différente garde leur façon d'écrire au lieu de plagier la sienne, parce que sinon elle a la désagréable impression de se relire ailleurs, et du coup elle ne lit plus rien du tout. Par contre, si jamais il s'agissait d'un hommage, mille excuses, merci juste de préciser : "ceci est en hommage à l'inimitable et l'irremplaçable Albionship". Sur ce, bonne nuit.





Ah, et oui, j'en ai marre des playlists. Maintenant, vous n'aurez plus le droit de télécharger que la chanson à l'origine du titre de l'article. Ca vous apprendra.






"And everywhere I'm walking like a cyclone
But don't mind me
How's it fair, I'm a magnet for psychos
And pretty riddles keen on me
You can lightly sling into my open heavy loving heart
First touch and kissy kissy

Slash-back razor days
The boys not to behave
Oh they're like hoodlums"




The Libertines --> Cyclops

1 commentaire:

Anonyme a dit…

on peu être blonde et 'fashion' et vraiment aimer pete. ça te parait surement impossible mais oui, on peut être à la mode et connaître les libertines depuis des années, avoir une mèche et aimer toutes les chansons de babyshambles, ressentir des choses en écoutant pete, se reconnaitre dans ce que tu dis, même si on a pas le même style. tu énumères des clichés sur pete mais tu en crées toi même sur les groupies.